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Le dressing de Sam
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22 octobre 2008

La déroute tant redoutée des employés de la Redoute

Bon d'accord, le jeu de mots est un peu facile et je ne suis pas le premier à le faire. Reconnaissez cependant que l'annonce de la suppression de 672 emplois et des 81 "points de contact" de La Redoute prêtait naturellement le flanc à ce genre de titre.

Curieux tout de même ce plan de relance qui justifie la suppression des emplois ainsi: "Le marché de la vente à distance se caractérise aujourd'hui par le déclin de la vente par correspondance traditionnelle que ne compense pas suffisamment le développement du Web, par un environnement de plus en plus concurrentiel et par une tendance des prix à la baisse..."

Ah bon?

Pourtant dans le dernier Top 15 de sites marchands en France (cf. article sur le Journal du Net) plaçait La Redoute en 4e position avec un taux de pénétration d'achat de 41%... de quoi faire rêver les TPEC (Très Petits E-Commerçants) comme moi. Donc à en croire le communiqué du groupe PPR-Redcats, les clients de la Redoute qui laissent tomber la VPC traditionnelle ne se tournent pas automatiquement vers l'achat en ligne. Soit. Mais j'imagine que le site de la Redoute, multilinguiste du reste, a du toucher de nouveaux clients. Visiblement pas assez pour sauver 581 emplois (puisque 91 des emplois supprimés seront reclassés chez le sous-traitant dans le cadre de l'externalisation du traitement des commandes par courrier). Le chiffre d'affaire étant confidentiel, on ne saura malheureusement pas si l'argument tient réellement la route.

Si on ne doute pas que la VPC est confrontée à un environnement de plus en plus concurrentiel, on a en revanche du mal à comprendre pourquoi La Redoute, qui se targue par ailleurs de compter 18 millions de clients dans le monde,  n'a pas la franchise de dire qu'elle renonce à ses points contacts physiques et mise désormais tout sur la vente en ligne.

C'est Xavier Bertrand, Ministre du Travail le Dimanche qui ne doit pas être content puisqu'il affirmait dimanche dernier sur Canal +: "... Je pense qu'il vaut mieux que les Français soient le dimanche dans les magasins où il y a des employés plutôt que de passer leur dimanche à acheter sur Internet. Je n'ai rien contre Internet, c'est aujourd'hui une nouvelle forme de commerce, qui à mon avis pose plus de risques en terme de concurrence pour les petites enseignes que le travail du dimanche ... " .

Lui non plus n'a visiblement pas tout compris...

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